Non, non, cette fois-ci, ce ne sont pas des avocats qui poussent en luxuriant sur le mur d’enceinte (cf Château Kiwi).
C’est un majestueux château XVIIIème que nous avons failli appeler le Château de ceux qui n’arrêtent jamais…. jamais de faire des procès, des courriers assassins, des histoires… pour tout, n’importe quoi et surtout rien, il faut dire qu’ils sont avocats.
Leur nom en lettres dorées orne toujours la boite aux lettres, mais cela fait probablement longtemps que personne n’a habité le château de l’avocat. Enfin c’est ce que nous croyions jusqu’à ce que nous tombions sur des quantités astronomiques de cartons, de taille similaire, livrés directement au château à l’été 2020 par UPS. C’était il y a un an seulement tout pile! Nous ne trouverons pas ce qu’ils contenaient, ils ont été vidés et leur contenu se trouve probablement à l’intérieur du château.
Nous arrivons par l’arrière, une porte est entrebâillée, nous pénétrons dans la pièce qui a dû servir d’atelier. Elle est en cul-de-sac et c’est une grosse déception.
Puis nous tombons sur un garage avec une camionnette garée dans un buisson.
Et sur une jolie petite dépendance…
C’est juste après cette dépendance que je crie ! il y a une bestiole crevée en plein milieu du chemin que nous sommes sensés emprunter! mon cri fera se lever nonchalamment un chat plutôt maigrichon. Nous poursuivons…
Une voiture…
Deux voitures…
Trois voitures….
La quiétude du lieu semblait propice au repos des esprits. Il n’en fût rien en définitive.
Cela a apparemment commencé par un divorce tumultueux et une sombre histoire de tableaux que l’Avocat aurait volé à son ex-femme dans un appartement qu’il lui aurait prêté. L’avocat gagna l’affaire en appel, mais non content des motifs de sa relaxe, il saisit la cour de cassation. La cour de cassation, qui n’avait jamais vu ça, conclut qu’une personne qui vient de gagner en appel n’est pas fondée à saisir la cour de cassation!
Cela s’est ensuite poursuivi avec l’expropriation du beau-père de Madame qui habitait alors le château . Mis dehors on ne sait pour quelle raison, son gendre, l’Avocat, en profita pour l’accuser de quitter le château en emportant les bijoux de sa femme défunte. On ne sait pourquoi il fut exproprié, encadré par les gendarmes et menacé par son gendre à l’age de 98 ans, ce qu’on sait en revanche c’est que c’est sa fille qui sera, ensuite, propriétaire du château et qu’elle l’est encore aujourd’hui…
En 1996, l’avocat, alors fonctionnaire au Conseil de l’Europe, fit l’objet d’une procédure disciplinaire. Il a tout d’abord tenu des propos diffamatoires, dans une lettre de candidature à un poste plus prestigieux, à l’encontre d’un fonctionnaire gênant pour lui. Il a ensuite usé de sa qualité d’agent au Conseil de l’Europe pour obtenir la clémence dans une affaire de retrait de permis de conduire et de défaut d’assurance. Le vilain.
S’en suivit toute une série de recours que l’Avocat et sa femme firent auprès de l’institution pour obtenir pêle-mêle et dans le désordre: le maintien de son salaire pendant la procédure, le retrait de sa révocation, le paiement de congés et d’une pension d’invalidité qui lui avaient été refusés…
La dernière procédure connue date de 2012. Elle est dirigée contre la mairie qui eut l’outrecuidance de refuser d’entretenir les abords du château comme elle le faisait chaque année.
Pour conclure, Urbexeur ne tente pas de rentrer ou tu repartiras avec une procédure aux fesses….
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