Città Satellite

Le premier luna park italien

Construit en 1965 par Giuseppe Brollo, Greenland est le premier parc d’attraction italien. Il fonctionnera depuis la fin des années 60 jusqu’en 2009, une belle longévité.

Giuseppe Brollo, né en Vénétie en 1907, est un homme d’affaire qui a fait fortune dans le secteur de l’acier et des profilés métalliques. Mais il a du mal à oublier ses origines paysannes, et il achète une grande terre inculte et marécageuse au nord ouest de Milan avec l’idée d’y créer une ferme moderne.

Mais il se heurte au manque de productivité du site et décide d’y exploiter plutôt ses compétences industrielles en créant une ville satellite du grand Milan, une Città Satellite.

On y vivra et on y travaillera. Il crée une grande avenue plantée d’arbres, en double sens, y construit des maisons d’ouvriers, une église.

Aujourd’hui cette Città Satellite s’appelle Villaggio Brollo.

Puis Giuseppe a l’idée de créer un lieu de loisir pour les ouvriers et les villages avoisinants. Cette idée est née de ses voyages aux Etats unis. C’est ainsi que nait Grollandia, l’ancêtre de Greenland.

Il identifie une zone où se trouve une carrière qui deviendra un petit lac pour la pêche sportive avec une ile en son centre.

Il crée un pont à haubans, le premier d’Italie, puis le Chalet del Laghetto, un restaurant dans lequel il invitera ses clients. Le pont n’existe plus mais le chalet est toujours là, des chevaux semblent l’avoir transformé en écurie.

Du petit train qui faisait le tour, le « Brollo Express », il ne reste que la locomotive. Le parc connait un grand succès et de nombreuses attractions voient le jour: patinoire, piste de kart, piste de voitures électriques, des montagnes russes…

Mais au début des années 2000, le parc commence à connaitre des difficultés en raison d’irrégularités dans les nomes de sécurité et d’hygiène. Il ferme en 2009. En 2020 le parc devait être relancé, mais notre visite de juillet 2023 montre que rien n’a bougé.

Il y a un endroit qui semble habité: squat ou gardien? Il subsiste aussi un bar avec trois clients dont la mine patibulaire nous incite plus à déguerpir qu’à boire une limonade!

En partant on devine que Greenland avait aussi un dancing et probablement un hôtel…

Nous repartons avec ce gout étrange que nous laissent souvent les lieux hier emplis de gens, de cris joyeux, aujourd’hui silencieux et délaissés

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