C’est grâce à de longues et fastidieuses recherches sur google maps et géoportail que nous avons trouvé ce joli petit manoir. Mal entretenu vu de dessus, mais est-il vraiment abandonné ? Il faudra aller voir, nous l’épinglons sur notre carte.
C’est très tranquillement que nous passons le portail en bois et que nous suivons un chemin tracé par d’autres à travers les ronces ( l’été, la végétation luxuriante, les insectes, tout ça…).
Les volets sont tous fermés sauf un. Nous accédons à ce qui devait être une salle à manger. Il fait très sombre et pour les photos ça ne va pas être simple…
Il semble y avoir un grand bazar. En réalité c’est seulement dans un coin de cette pièce que s’est concentré un joli petit foutoir.
Nous tombons sur un joli poêle rutilant (on aperçoit en arrière plan le petit foutoir).
Et un lustre pour le moins curieux…
Voilà un château où l’on se sent bien.
D’extérieur il ne parait pas très grand, mais une fois à l’intérieur il y a tellement de choses à voir qu’il n’a rien à envier à nos autres trouvailles. Il est intact, pas de dégradations, pas de tags.
A droite de la salle à manger un salon rose (les couleurs ne sont pas trafiquées) chinoisant nous accueille.
A ce stade de l’exploration, nous savons déjà que ce petit château est une pépite qui restera sûrement parmi nos meilleurs souvenirs.
On s’installerait bien là pour lire un bouquin.
On plaisante, on plaisante, mais l’endroit est si paisible, si tranquille qu’on s’y sent comme chez soi, ou plutôt comme chez un bon ami.
Un ami mélomane qui a trois pianos, deux dans le petit salon à droite de la salle à manger.
Un ami qui sait recevoir aussi, il a un billard autour duquel nous aurions joué, plaisanté et bu du whisky.
Un vieil ami, pas très moderne et un peu frileux.
Il faut reconnaitre que la cuisine n’a pas été rénovée depuis les années 50.
Nous passons tranquillement au 1er étage, il y a peu de chambres (3 je crois) mais elle sont immenses.
Celle-ci était la chambre de notre vieil ami. Il aimait les duchesses, le fauteuil de repos hein pas les vrais duchesses…
D’ailleurs notre vieil ami n’est pas duc mais général (nous avons trouvé un courrier sur place datant de 1920).
Nous ne pouvons pas dire depuis quand le château est inhabité, mais nous n’avons rien trouvé de récent ou de moderne. Dans la cuisine une bouteille de sirop date au mieux de 2003 (ancien logo de la marque U).
Il y a ça et là de vieux journaux ou livres mais jamais postérieurs aux années 70.
Et pourtant, tout est si bien conservé…
Les combles avaient été aménagés, il sont lumineux.
Etaient-ils à usage de dortoir pour les enfants ou les petits enfants du général ?
En tout cas, ils pouvaient aussi s’exercer au piano car c’est dans les combles que l’on trouve le troisième piano droit de la maison.
Cette jolie toile est un tissu de Korhogo qui vient du nord de la Côte d’Ivoire. Tissé et imprimé à la main depuis la fin des années 60, il protège les maisons contre les esprits vengeurs.
Est-ce grâce à lui que la maison est si paisible ?
La visite est terminée, nous redescendons et repassons devant cette jolie fenêtre.
Victime d’un mal de dos épouvantable, j’ai failli, pour la première fois, rompre les règles de l’urbex et dérober cette merveille de modernité : un chauffe-dos électrique !
Adieu l’Ami !
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