Getsemani, le nid d’aigle

Un sanctuaire, ça se mérite. C’est même un chemin de croix, celui que nous avons dû emprunter pour y accéder. Un vrai chemin de croix avec 14 stations, et entre chaque, une pente bien raide et bien pavée, 700 mètres en tout.

Il est l’heure du déjeuner (c’est une habitude chez nous), on est en juillet, il fait chaud, très très chaud! Heureusement nous avons emmené de l’eau, un litre chacun (Otis, le chien, compris), c’est lourd. Et il y a des moustiques aussi, plein. C’est une année à moustiques.

A l’époque de sa splendeur, il y avait un téléphérique. Bien sûr il ne fonctionne plus et cela doit faire un bon moment.

On sait déjà que c’est bien déglingué, decay comme on dit. Ce n’est pas grave, on adore l’architecture des années 50 et là on sait qu’on va être servis. Alors on grimpe sans rechigner.

L’architecte, Ildo Alvetta, était un ami du fondateur, Luigi Gedda, médecin généticien président de l’action catholique. Ildo était spécialiste de l’architecture religieuse, églises, sanctuaires… et aussi de divers instituts médicaux (on ne se demande pas pourquoi…).

Le complexe de Getsemani a été construit dans les années 50, pavés de verre et béton.

Le site comprend une église de forme arrondie. Sur la façade, on voit encore une fresque de Théodore Stravinsky, le fils du musicien. Réalisée entre juin et septembre 1972, elle aura nécessité deux ans de préparation. Nous ne pourrons pas visiter l’intérieur et c’est vraiment dommage.

Le bâtiment central, rectangulaire, abrite la salle à manger, la bibliothèque, le salon et les cuisines.

Le bâtiment principal est plutôt de conception années 30, il présente une architecture montagnarde: granit, bois et toit en pente.

Le bâtiment d’hébergement, de forme incurvée, présente de son côté une architecture typique des années 50, cloisonnage des balcons en pavés de verre, toit plat couronné par une verrière en béton armé, au design futuriste.

Nous n’avons pas pu visiter le bâtiment d’hébergement, il était soigneusement muré et aurait nécessité un peu d’acrobatie, ce qui s’accordait mal avec la chaleur et la présence d’Otis, notre chien fidèle.

Les cartes postales anciennes vous donneront l’ambiance plutôt cosi :

Les difficultés d’accès et d’adaptation aux besoins modernes de la vie collective ont conduit, vers les années 2000, à la fermeture complète de la structure. Un projet de clinique a avorté. Le site continue de se déliter.

Otis a bien aimé la ballade, il ne craint pas les moustiques et il n’a jamais autant bu.



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