L’hôtel Bellevue

Situé en périphérie d’une station thermale connue, l’Hôtel Bellevue patiente depuis plus de 20 ans.

Il y a fort à parier qu’il a connu ses heures de gloires après guerre, avec l’extension du régime de la sécurité sociale à tous les salariés en octobre 45.

Le thermalisme, jusqu’alors réservé à une élite, se démocratisa alors car il fut intégré à la liste des actes remboursables.

Au cours des années 50, les stations thermales connurent une affluence grandissante et plombèrent, proportionnellement, le budget de la sécurité sociale.

Ses dirigeants tentèrent alors de réduire les coûts en limitant le remboursement des extras: voyage, transport, hébergement…

On peut objectivement penser que l’Hôtel Bellevue, situé à l’écart des thermes et dont l’ambiance semble s’apparenter plus à une pension de famille qu’a un hôtel luxueux, offrait alors une alternative économique intéressante.

Les administrateurs de santé, à la recherche frénétique d’économies et finissant par regarder les cures thermales comme une forme de vacances subventionnées, réduisirent drastiquement le remboursement des cures en les limitant à des pathologies spécifiques.

le secteur thermal commença à ressentir de réelles difficultés dans les années 80, qui s’aggravèrent encore à la fin des années 90.

C’est en mars 2000 que l’hôtel Bellevue ferma ses portes.

Fermé depuis trop longtemps, figé dans les années 60, l’Hôtel Bellevue ne bénéficiera probablement pas des efforts faits pour relancer le tourisme thermal.

L’intérieur offre encore de belles surprises. Otis et moi regrettons un peu de nous en être arrêtés à son jardin dévasté, laissant Thierry s’aventurer à l’intérieur pour nous ramener ces beaux clichés.

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