Little Paris

Parc de loisirs

Aujourd’hui, Otis (le chien) vous présente un parc de près de 155 000 m² de terrain en bordure d’une rivière à vendre 550 000 €.

Enfin ça c’était le prix avant son saccage en règle.

Car oui, Little Paris a été méthodiquement saccagé: tags, carreaux cassés, boiseries brisées, décors arrachés…

Pourtant, c’est une exploration agréable, étonnante et riche des détails qui subsistent encore.

Little Paris est le rêve inachevé d’un riche entrepreneur qui souhaitait faire partager au plus grand nombre sa passion pour le Paris des années 1900.

Alors il n’a pas hésité, autour du manoir et du moulin qui existaient déjà, Roger fait construire “l’Hôtel de Paris”, un kiosque à musique, un restaurant avec salle de danse et solarium sur le toit, des tennis, une ébauche de piscine, et une multitude de colonnes Morris.

Le parc est traversé par une rivière, alors Roger fait construire un pont qui relie les deux parties du parc.

D’autres installations prévues ne verront jamais le jour: un hangar à bateaux, un manège à chevaux et des écuries…

De nombreux détails font référence à l’art nouveau: verrières “retroussées” à la “Guimard”, paons, courbes et arabesques en fonte ou en bois inspirées de la nature, peintures à la “Mucha”

On sait que le projet a débuté au début des années 80 (création d’une société immobilière ad hoc).

On ne sait pas si le site a véritablement accueilli du public, il semble qu’un restaurant et une salle des fêtes aient fonctionné quelques années, en tout cas le parc n’a jamais été achevé.

Toujours est-il que Roger revend le site en 2004. Mais la deuxième tentative d’exploitation, qui n’avait rien à voir avec un parc de loisirs, échoue également avec la mort d’un des associés.

Roger assistera, impuissant et malheureux, à ce deuxième fiasco, puisqu’il ne meurt qu’en 2017 à l’age de 87 ans.

Aujourd’hui, rendons hommage à Roger.

Remercions-le pour les jolis détails qui restent encore debout malgré les outrages.

Et pour ces quelques heures de plaisir et de découvertes…

… Merci Roger!

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